Petite victoire pour la fondation Brigitte Bardot. Bien entendu, cela n'empêchera pas le mois prochain des dizaines de milliers de moutons d'être égorgés vivants et de mourir dans d'horribles souffrances en se voyant se vider de leur sang. Cette barbarie, c'est la fête musulmane de l'Aïd. Dans tout pays civilisé, cela devrait être interdit.
La Fondation Brigitte Bardot a obtenu gain de cause. Jeudi, elle s'était émue d'une formation prévue ce dimanche à Grenoble, dans une salle municipale, pour expliquer à des "pères de famille" les sacrifices rituels en vigueur au moment de l'Aïd (en décembre). Un tel intitulé pouvait, selon la fondation, "encourager l'abattage clandestin". Le ministère de l'Intérieur a suivi cet argumentaire et fait pression sur la mairie pour qu'elle n'accorde pas la salle. A la demande de la place Beauvau, le préfet de l'Isère a transmis ce samedi un courrier à Michel Destod, député-maire (PS) de Grenoble. Il lui demandait "de ne pas mettre à disposition la salle municipale afin de ne pas permettre le déroulement de cette formation". L'association a décidé de jeter l'éponge…
"On regrette que l'Etat se mette à genoux devant la fondation Brigitte Bardot et on dénonce les pressions exercées sur des élus locaux pour interdire une initiative citoyenne", a déclaré à l'AFP le président de l'Asidcom, Hadj Abdel Aziz Di Spigno.
L'intervention du préfet a été demandée par le ministère de l'Intérieur, qui avait menacé vendredi soir d'interdire la formation, pour laquelle laquelle la mairie de Grenoble avait donné son feu vert. Selon le ministère, l'abattage est « réglementé » et, si cette réunion avait lieu, il y aurait un délit de complicité d'abattage illégal. « Le ministère est ferme sur le respect de la loi en la matière », indiquait vendredi Gérard Gachet, porte-parole du ministère. De son côté, la mairie de Grenoble avait prévenu qu'elle respecterait « la décision prise par l'Etat ».
L'Association de sensibilisation d'information et de défense du consommateur musulman (ASIDCOM) et l'Institut de formation Vioscope présentaient cette formation, organisée gratuitement mais réservée aux membres de l'ASIDCOM, comme « une première en France ». Elle visait à informer les musulmans sur la réglementation européenne de l'abattage, selon Hadj Abdel Aziz Di Spigno, président de l'association.
Source : LibéLyon